Après s’être renseigné sur les évolutions du marché du travail et sur la nouvelle notion des Soft Skills, il s’agit de chercher à se faire embaucher. Mais comment les recruteurs travaillent-ils aujourd’hui ? Quelles sont les variables responsables des mutations du processus de recrutement ? Questions et éléments de réponses.
Internet, nouveau levier de recrutement
Selon un rapport de de la DARES, en 2016, 45% des recrutements mobilisaient Internet. Que cela soit pour la prospection de candidats ou pour la réalisation des entretiens, l’utilisation d’internet et des nouvelles technologies est devenue incontournable dans le processus de recrutement.
La première étape concernée par l’utilisation d’Internet est la publication d’annonces d’emploi. La création de la plateforme Indeed ou des algorithmes de recrutement sur LinkedIn ont permis aux recruteurs de déposer leurs offres d’emploi. Ces plateformes leurs permettent de toucher des publics plus larges mais toujours ciblé afin d’atteindre des candidats qualifiés. Au-delà des offres d’emploi, le réseau social professionnel LinkedIn permet aux recruteurs de rechercher les candidats correspondant au profil recherché.
La seconde étape concernée est l’entretien d’embauche. Internet et les nouvelles technologies ont entrainé le développement des entretiens en ligne. Les outils tels que Zoom, Skype ou Google Meet et leur démocratisation ont notamment permis aux entreprises de réduire leurs coûts et de réaliser des gains de temps.
Enfin, de manière plus générale, l’ensemble du processus de recrutement a pu être simplifié. Le développement des IA ou encore des algorithmes ont permis d’accélérer le tri et la sélection des CV ou encore de réaliser des tests de personnalité en ligne.
(Ainsi, Internet et les nouvelles technologies sont devenues des leviers du recrutement. Les entreprises peuvent désormais maximiser leur portée et trouver les meilleurs candidats pour leur entreprise.)
Comment les Soft Skills ont-ils modifié les techniques de recrutement ?
Jusqu’alors, le recrutement se basait principalement sur l’évaluation des savoir-faire du candidat. Les recruteurs se basaient presque uniquement sur les compétences techniques. Néanmoins, le développement de l’intérêt pour les Soft Skills a modifié le processus de recrutement.
Les entreprises ont tout d’abord commencé à proposer des systèmes d’évaluation des Soft Skills en réalisant des mises en situation. Ce procédé permet aux recruteurs d’observer et d’analyser le comportement du candidat dans une situation réelle. Cette analyse du comportement permet notamment aux recruteurs de déceler les Soft Skills qui pourraient être utiles pour le poste à pourvoir et pour l’entreprise. Les mises en situation peuvent positionner le candidat dans une situation de conflit afin d’analyser comment celui-ci réagit. Cherche-t-il à apaiser la situation ? Ou préfère-t-il ignorer le problème ? En fonction des Soft Skills recherchés par le recruteur, la réponse à ces questions influencera sa décision.
Ensuite, les recruteurs donnent de plus en plus de poids aux recommandations. Ces recommandations peuvent donner un aperçu de la façon dont le salarié interagit avec les autres. Les recruteurs ont aussi désormais tendance à poser un grand nombre de questions ouvertes aux candidats. Par ce biais, les recruteurs laissent aux candidats le loisir de pouvoir étoffer le propos en révélant leur personnalité et leur expérience. En laissant la liberté de discours au candidat, le recruteur peut analyser sa manière de s’exprimer. Le candidat a-t-il automatiquement tendance à rebondir sur ses propos ? Est-il à l’aise lorsqu’il s’exprime à l’oral ? Sa manière de s’exprimer traduit-elle un certain dynamisme ?
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